2015 - Lecture antimilitariste

FICHE TECHNIQUE DE LA LECTURE

 

 

Titre : « C’est ça, la guerre ! N’oubliez jamais ! »

Genre : Lecture

Temps : 45 mn

Mise en musique : Philippe Aglaé.

Contenu : Textes d’auteurs anarchistes antimilitaristes, réunis dans un livret édité par les Éditions de Champtin (48 pages, 10 €, grand format, avec les illustrations de Steinlen et Laforge).

 

Fil conducteur : Journal de guerre de Eugène Naquin, manuscrit (1914), extraits entre lesquels les textes d’auteurs se déroulent, publiés en 1911, 1922, 1945.

L’origine des textes : 

La Guerre et les guerriers, 1870, Les Hommes du Jour, Hors série, n°2, février 1911

 

Les Hommes du Jour et le Journal du Peuple, Novembre 1922, « 11 NOVEMBRE – C’est ça, la guerre ! N’oubliez jamais ! »

 

- Camille Fabre (1874-1945) extraits du manuscrit : Roman d’un homme qui voulut vivre et comprendre la Troisième République, et extraits de l’Almanach du Peuple, 1922, 1919

 

 

Auteurs et titres : 

Eugène Naquin, Journal de guerre (1914), extraits du manuscrit

Vigne d’Octon, Guerre et Guerriers d’Afrique,

Henri Guilbeaux, Servitude des Casernes,

Gaston Couté, Complainte des ramasseux d’morts,

Louis Nazzi, Honte à la Guerre,

Victor Méric, Soliloque avec l’Inconnnu.

Camille Fabre, extraits du manuscrit : Roman d’un homme qui voulut vivre et comprendre la Troisième RépubliqueL’ArmisticeL’Almanach du Peuple, 1919

Frantz Jourdain, LA GUERRE, Frantz Jourdain

 

Une lecture rythmée par Philippe Aglaé, chanteur et chef de chœur, musicen

 

Philippe Aglaé qui après nous avoir suivis de près et guidés dans le Sancerrois, a continuer de nous former à Paris. Les lecteurs ayant parfois changé, Philippe a su à nouveau s’adapter à nos capacités de grands débutants (à deux exceptions près, Esther et Vladia), pour mener notre ensemble avec sa bienveillante exigence vers une prestation esthétique : une performance !

 

Pour y parvenir, Philippe Aglaé a conçu une création polyphonique minimale pouvant être exécutée par les lecteurs ; rituel vocal qui structure la mise en lecture et laisse résonner le texte lu tout en restaurant l’écoute du spectateur pour le texte à venir.

 

Interprètes :

Esther Tarente,

Vladia Nuyttens,

Martine Lamy-Dupouy,

Roland Dupouy,

Michel Robert

Nathalie-Noëlle Rimlinger

 

Intérêt :

La poésie et l’imaginaire des auteurs se déploient ici pour dénoncer la barbarie de la guerre, sa cruauté et son mensonge. Les voix des anarchistes pacifistes, censurées, sont peu connues. Il est grand temps de les faire entendre : elles résonnent d’actualités.

De l’un des poèmes mis en musique par Philippe Aglaé (le vagabond), auteur anonyme, Camille Fabre dira : 

« Les concerts de propagande »

 

« […] Les réunions anarchistes se tenaient le plus souvent, dans la salle d’un café fréquenté par les ouvriers et les petites gens. Plutôt que par des discours qui demandent une préparation et un entraînement, ils s’efforçaient de propager leur idéal et la révolte sociale, par des chansons et des monologues qui captaient immédiatement l’attention de tous. Les causeries et les conférences ne s’organisaient guère qu’à l’incitation d’un camarade orateur de la région parisienne. D’ailleurs, le répertoire des chansons et des monologues anarchistes était aussi riche que varié ; il ne manquait ni de souffle, ni d’esprit. Combien de fois ai-je regretté, en ces occasions, que ma voix rebelle à la musique, ne me permît pas de participer convenablement à ces concerts de propagande ! Pottier, Paillette, Jacques Turbin, Gaston Couté, d’autres encore, étaient les sources abondantes de chansons et de petits poèmes pleins d’une verve sarcastique et révoltée.

Certaines de ces compositions reflétaient si bien nos âmes qu’elles revenaient toujours sur les lèvres ; tellement qu’après plusieurs dizaines d’années, je peux encore les dire de mémoire. Voici une chanson et un poème, ils suffiront à te donner une idée, dans son étendue comme dans son amitié, du diapason de notre foi sociale, à cette époque.

Ces strophes frémissantes n’ont pu sortir que d’une plume prolétarienne vibrante d’indignation ; d’une âme douloureuse, sensible, confiante et fière. Elles te montrent le ton et l’atmosphère de nos concerts ; la mentalité anarchiste, réfractaire à l’organisation, favorable à l’action individuelle, action qui additionnée et mue par certaines nécessités, pèserait sur l’avenir d’une foule révoltée. […] »  

 

Possibilité d’une exposition :

Les publications originales nommées ci-dessus font partie d’archives familiales de l’éditrice, et peuvent être exposées.

Publié dans 2015

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